Juan Carlos Onetti

Juan Carlos Onetti.

Decálogo más uno, para escritores principiantes:

  • No busquen ser originales. El ser distinto es inevitable cuando uno no se preocupa de serlo.
  • No intenten deslumbrar al burgués. Ya no resulta. Éste sólo se asusta cuando le amenazan el bolsillo.
  • No traten de complicar al lector, ni buscar ni reclamar su ayuda.
  • No escriban jamás pensando en la crítica, en los amigos o parientes, en la dulce novia o esposa. Ni siquiera en el lector hipotético.
  • No sacrifiquen la sinceridad literaria a nada. Ni a la política ni al triunfo. Escriban siempre para ese otro, silencioso e implacable, que llevamos dentro y no es posible engañar.
  • No sigan modas, abjuren del maestro sagrado antes del tercer canto del gallo.
  • No se limiten a leer los libros ya consagrados. Proust y Joyce fueron despreciados cuando asomaron la nariz, hoy son genios.
  • No olviden la frase, justamente famosa: dos más dos son cuatro; pero ¿y si fueran cinco?
  • No desdeñen temas con extraña narrativa, cualquiera sea su origen. Roben si es necesario.
  • Mientan siempre.
  • No olviden que Hemingway escribió: «Incluso di lecturas de los trozos ya listos de mi novela, que viene a ser lo más bajo en que un escritor puede caer.»

Juan Carlos Onetti, Prix Cervantès 1980, parlait ainsi de Juan Rulfo: «Yo quiero mucho a Juan Rulfo. Nos apreciamos mucho mutuamente. Pues, cuando me encuentro con él, nos decimos: «¿Qué tal estás tú, Juan?» y él me dice, «¿Qué tal estás tú, Juan?», y él se sienta con su coca-cola y yo con mi whisky, y nos pasamos horas sin decirnos nada.

Oeuvres:
1939 El pozo. Le Puits. Traduction de Louis Jolicœur, Paris, Christian Bourgois, 1985.

1941 Tierra de nadie. Terre de personne. Traduction de Denise Laboutis, Paris, Christian Bourgois, 1989.

1943 Para esta noche. Une nuit de chien. Traduction de Louis Jolicœur, Paris, Christian Bourgois éditeur, 1987; réédition, Paris, Christian Bourgois éditeur,«Titres» n°151, 2012.

1950 La vida breve. La Vie brève. Traduction de Alice Gascar, Paris, Stock, 1971; nouvelle édition, Traduction de Claude Couffon et Alice Gascar, Paris, Gallimard, 1987.

1954 Los adioses. Les Adieux. Traduction de Louis Jolicœur, Paris, Christian Bourgois, 1985.

1959 Para una tumba sin nombre (1959). Publié en français, en un seul volume avec le recueil de nouvelles Tan triste como ella y otros cuentos sous le titre Les Bas-Fonds du rêve, Traduction de Laure Guille-Bataillon, Abel Gerschenfeld et Claude Couffon, Paris, Gallimard, 1981; réédition, Paris, Gallimard,«L’Imaginaire» n°630, 2012.

1960 El astillero. Le Chantier. Traduction de Laure Guille-Bataillon, Paris, Stock, 1967; nouvelle édition revue et corrigée, Paris, Gallimard, 1984; réédition, Paris, Gallimard,«L’Imaginaire» n°615, 2011.

1962 El infierno tan temido y otros cuentos.

1964 Juntacadáveres. Ramasse-Vioques.Traduction d’Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, 1986.

1968 La novia robada y otros cuentos. La Fiancée volée. Traduction d’ Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, 1987.

1979 Dejemos hablar al viento. Laissons parler le vent. Traduction de Claude Couffon, Paris, Gallimard, 1997.

1986 Presencia y otros relatos. Demain sera un autre jour. Traduction d’André Gabastou, Paris, Le Serpent à Plumes, 1994; nouvelle version augmentée, Paris, Le Serpent à Plumes,«Motifs» n° 142, 2002.

1987 Cuando entonces. C’est alors que. Traduction d’Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, 1989.

1993 Cuando ya no importe. Quand plus rien n’aura d’importance. Traduction d’André Gabastou, Paris, Christian Bourgois, 1994; réédition, Paris, Christian Bourgois éditeur, «Titres» n°152, 2012.

Mario Vargas Llosa: «Ce qu’il y a dans le monde d’Onetti d’amertume et de pessimisme, de frustration et de souffrance, change de signe quand, séduits par la subtilité et l’astuce de sa prose, nous entrons dans son monde, le vivons en jouissant de ce qui s’y passe tout en souffrant en même temps et en nous déchirant au spectacle des misères humaines qu’il exhibe. C’est le mystère de l’œuvre littéraire et artistique réussie : délecter par la souffrance, séduire et enchanter tout en nous immergeant dans le mal et l’horreur. Mais cette métamorphose paradoxale est le privilège des authentiques créateurs dont les œuvres réussissent à transcender le temps et les circonstances de leur naissance. Onetti était l’un d’eux.»

 
 

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