Sant Jordi – Día del Libro – Francisco Brines

Affiche officielle de la Journée du Livre (Sonia Pulido).

La Sant Jordi (saint Georges en français, San Jorge en espagnol) est célébrée tous les 23 avril à Barcelone. Saint Georges est le patron de l’Aragon, de Valence, des îles Baléares et de la Catalogne. La tradition veut que, chaque année, on offre une rose, et depuis les années 1920, un livre.

Depuis 1930, la Journée du Livre est aussi fixée dans toute l’Espagne le 23 avril afin de rendre hommage à Miguel de Cervantès, inhumé le 23 avril 1616. Depuis 1995, l’UNESCO en a fait la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur.

Malgré la pandémie, la foule était nombreuse aujourd’hui dans le centre de Barcelone. La Casa Batlló, un des bâtiments les plus emblématiques d’Antoni Gaudí était décorée comme d’habitude de roses. Sur sa façade, l’architecte catalan a représenté la légende de saint Georges terrassant le dragon, à l’origine de la fête de Sant Jordi.

Barcelone. Casa Batlló (Antoni Gaudí).

La Journée du Livre est aussi l’occasion de remettre le Prix Cervantès. Ajournée en 2020 à cause de la pandémie, elle a eu lieu ce matin en plein air au siège de l’Institut Cervantès d’Alcalá de Henares. Présidée par le Roi et la Reine, elle a été marquée par les mesures de sécurité imposées par la pandémie ainsi que par l’absence du lauréat 2020, le poète Francisco Brines, 89 ans. Son état de santé ne lui a pas permis de se déplacer. Mais il a lu en visioconférence son poème Mi resumen depuis son domicile d’Oliva (Valence). C’est lui qui a commencé à 13 heures la lecture traditionnelle en continu de El ingenioso hidalgo don Quijote de la Mancha.

Los veranos (Francisco Brines)

A Carmen Marí

¡ Fueron largos y ardientes los veranos !
Estábamos desnudos junto al mar,
y el mar aún más desnudo. Con los ojos,
y en unos cuerpos ágiles, hacíamos
la más dichosa posesión del mundo.

Nos sonaban las voces encendidas de luna,
y era la vida cálida y violenta,
ingratos con el sueño transcurríamos.
El ritmo tan oscuro de las olas
nos abrasaba eternos, y éramos solo tiempo.
Se borraban los astros en el amanecer
y, con la luz que fría regresaba,
furioso y delicado se iniciaba el amor.

Hoy parece un engaño que fuésemos felices
al modo inmerecido de los dioses.
¡ Qué extraña y breve fue la juventud !

El otoño de las rosas. Sevilla, Renacimiento, 1986.

Les étés

Qu’ils furent longs et ardents les étés !
Nous étions nus au bord de la mer,
et la mer encore plus nue. Avec les yeux,
et sur des corps agiles, nous prenions
allègrement possession du monde.

Il avait lu le poème Cuando yo aún soy la vida pour la Journée Mondiale de la poésie le 21 mars 2021.

https://www.youtube.com/watch?v=XdUk7qnO33I

Bibliothèque de Francisco Brines chez lui à Oliva (Mónica Torres)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.