Rafael Alberti 1902 – 1999

Rafael Alberti, María Teresa León. v 1931.

Lu ce matin dans El País deux articles sur le poète andalou Rafael Alberti, un peu oublié aujourd’hui.
Sa fondation à Puerto de Santa María (Cádiz) prend l’eau et est criblée de dettes. Plus de vingt après sa mort, sa fille, Aitana Alberti et sa veuve, María Asunción Mateo se disputent encore son héritage.
Il y a quelques années nous y étions allés. On ne pouvait pas la visiter. ¡Qué pena ! Je me souviens de lui et de sa première épouse, María Teresa León, (1903-1988), croisés un soir, 198 Rue Saint-Jacques dans les années soixante-dix au Comité d’information et de solidarité avec l’Espagne (CISE). C’était les dernières années du franquisme. Le poète rentra en Espagne le 27 avril 1977, après 38 ans d’exil. Il fut élu député PCE pour la province de Cádiz lors des élections du 15 juin 1977, mais laissa rapidement sa place à Francisco Cabral Oliveros, syndicaliste paysan de Trebujena.
Marcos Ana (Fernando Macarro Castillo) (1920-2016), emprisonné pendant 23 ans, avait fondé et dirigé le Comité d’information et de solidarité avec l’Espagne (CISE) dont Pablo Picasso était le président.
“Rafael Alberti, un legado cultural en números rojos”

https://elpais.com/cultura/2021-03-09/rafael-alberti-un-legado-cultural-en-numeros-rojos.html

“El Madrid insomne de Rafael Alberti” https://elpais.com/ccaa/2019/10/28/madrid/1572250456_753860.html?rel=listapoyo

Puerto de Santa María (Cádiz). Fundación Rafael Alberti.

El mar, la mar ( Rafael Alberti )

El mar. La mar.
El mar. ¡Sólo la mar!

¿Por qué me trajiste, padre,
a la ciudad?

¿Por qué me desenterraste
del mar?

En sueños, la marejada
me tira del corazón.
Se lo quisiera llevar.

Padre, ¿por qué me trajiste
acá?

Marinero en tierra, 1924. Premio Nacional de Poesía.

La mer. La mer.

La mer. La mer.
La mer. Rien que la mer !

Pourquoi m’avoir emmené, père,
à la ville?

Pourquoi m’avoir arraché, père,
à la mer ?

La houle, dans mes songes
me tire par le coeur
comme pour l’entraîner.

O père, pourquoi donc m’avoir
emmené ?

Marin à terre. Traduction Claude Couffon. Paris, Gallimard, 1985.

(Rafael Alberti)

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