Miguel Hernández

J’avais déjà publié ce poème sur ce blog le 30 octobre 2018, mais sans la traduction en français.

Madrid, Parque del Oeste. Monumento a Miguel Hernández. 1985 (Arquitecto : Enrique Domínguez Uceta. Escultor : Miguel Ángel López Calleja)

Canción última

Pintada, no vacía:
pintada está mi casa
del color de las grandes
pasiones y desgracias.

Regresará del llanto
adonde fue llevada
con su desierta mesa
con su ruinosa cama.

Florecerán los besos
sobre las almohadas.
Y en torno de los cuerpos
elevará la sábana
su intensa enredadera
nocturna, perfumada.

El odio se amortigua
detrás de la ventana.

Será la garra suave.

Dejadme la esperanza.

El hombre acecha. 1938-39.

Dernière chanson

Ma maison est peinte, et non vide ;
Elle est peinte
de la couleur des grandes passions
et des grands malheurs.

Elle fuira les pleurs
là où on voulut la laisser,
elle reviendra avec sa table nue,
ma maison au lit de misère.

Fleuriront les baisers
sur les oreillers.
Et autour des corps
le drap soulèvera
son profond liseron
nocturne et parfumé.

La haine s’estompe
derrière la fenêtre.

La poigne sera douce.

Laissez-moi l’espérance.

Traduction de Jacinto Luis Guereña.

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