La rafle des notables

Plaque posée par Serge Klarsfeld et les Fils et Filles des Déportés Juifs de France sur les murs de l’Ecole Militaire.

“Pétain a protégé les Juifs français.” (!!!)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rafle_des_notables

“La rafle dite « des notables » est l’arrestation à Paris, le 12 décembre 1941, par la police française et la Gestapo, de 743 Juifs français. Les individus arrêtés sont d’abord détenus à l’École militaire, puis transférés au camp de Royallieu, situé sur le territoire de la commune de Compiègne dans l’Oise. Ils font partie, le 27 mars 1942, du premier contingent de Juifs déportés, et la plupart d’entre eux sont assassinés au camp d’Auschwitz.

L’ordre d’arrestation, donné le 5 décembre 1941, est en lien avec une série d’attentats anti-allemands en octobre et novembre de la même année. Ces attentats, qui conduisent également à l’arrestation des « fusillés de Châteaubriant », permettent à l’armée d’occupation de prétendre que les responsables des attentats sont des Juifs et des agents anglo-saxons et ainsi de mener des actions de répression ciblées visant notamment les Juifs et les communistes. La rafle est mentionnée allusivement par une photo et un commentaire dans L’Émancipation nationale, l’organe hebdomadaire du Parti populaire français de Jacques Doriot.

Les rafles commencent le 12 décembre 1941 au matin. 743 notables juifs français, parmi lesquels des chefs d’entreprises, des commerçants, des ingénieurs, des médecins, des avocats, de  intellectuels sont arrêtés à leur domicile, leur nom a été trouvé dans le « fichier juif », administré par André Tulard, chef de bureau, puis sous-directeur des étrangers à la préfecture de police au printemps 1942. Ce fichier recensait les Juifs français. Parmi eux, figurent le géographe Jacques Ancel, René Blum, frère de Léon Blum, le romancier Jean-Jacques Bernard , fils de Tristan Bernard, l’entrepreneur Natan Darty, l’écrivain Maurice Goudeket, mari de Colette, le dentiste Benjamin Schatzman, le futur historien de la Shoah Georges Wellers. Après leur arrestation à l’aube, ils sont rassemblés dans le manège du commandant Louis Bossut, à l’École militaire, puis transférés au camp C de Compiègne-Royallieu, dans l’Oise. Dans ce camp ne sont internés que des prisonniers juifs : outre les Juifs français, sont transférés 300 juifs étrangers en provenance du camp de Drancy où ils étaient déjà internés, pour atteindre le nombre de 1 000 détenus, demandé par les Nazis dans la perspective d’une déportation. Cette opération, qui est antérieure à la Conférence de Wannsee, à Berlin, de janvier 1942, et à la mise en œuvre de la « solution finale de la question juive », correspond toutefois au « projet » exposé par Hitler dès 1940 de « vider l’Europe de tous ses Juifs » . Elle est supervisée par Theodor Dannecker, conseiller aux affaires juives en France de 1940 à 1942.

Le 27 mars 1942 un convoi de 565 détenus juifs du camp de Drancy est constitué à la gare du Bourget à destination de Compiègne. 547 détenus de Compiègne sont ajoutés à ce convoi, dirigé par le SS Theodor Dannecker. Le convoi de 1 112 personnes, est acheminé dans des wagons de troisième classe à Auschwitz. La majorité des Juifs arrêtés le 12 décembre 1941, dont René Blum et Natan Darty, sont de ce premier convoi. Benjamin Schatzman quant à lui est déporté le 23 septembre 1942 par le convoi n°36, Georges Wellers par le convoi n°76, du 30 juin 1944.

Une plaque commémorative est posée par l’association des Fils et filles de déportés juifs de France en 1999 à l’École militaire.”

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