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(Gracias a David Rey Fernández)
Paul Verlaine publie ce sonnet, dans le numéro du 5 au 12 octobre 1883 de la revue Lutèce.
Voyelles
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu: voyelles,
Je dirai
quelque jour vos naissances latentes:
A, noir corset velu des
mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs
cruelles,
Golfes d’ombres; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances
des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles;
I,
pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère
ou les ivresses pénitentes;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis
semés d’animaux, paix des rides
Que l’alchimie imprime aux
grands fronts studieux;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences
traversés des Mondes et des Anges;
– O l’Oméga, rayon violet
de Ses yeux!
Poésies.
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